« Depuis que je suis tout petit,
on m’a toujours dit de la fermer.
Aujourd’hui je suis là pour l’ouvrir,
vous n’imaginez pas à quel point »
Mathieu D’Angelo
Avec les mots tantôt écrits, tantôt improvisés, pour alliés, et Fabot pour partenaire de jeu et de son, Maky nous conduit sur les chemins de sa vie.
Des mots qui étaient ses pires ennemis dans son enfance, il a fait sa force, son art, son arme.
Ils sortent de sa bouche et deviennent musique aux sonorités jazz, matière à rire et à pleurer. C’est un véritable hymne qu’il souffle aux oreilles de tous les imparfaits anonymes : ceux qui sont trop, ou pas assez, ceux qui ne suivent pas les rails tracés.
La route peut être longue et difficile, mais il y a bien une route...
Mathieu D’Angelo – connu dans le monde des musiques urbaines sous le nom de Maky – n’est pas un enfant comme les autres, du moins aux yeux des adultes. En classe, il parle trop. On ne peut pas l’arrêter, il a toujours quelque chose à raconter.
Sommes-nous à une époque où les diagnostics tombent vite ? Le voilà en tout cas « hyperkinétique » et soigné avec trois gouttes de ritaline que tous les matins, sa mère verse dans son bol. Va-t-il rétablir son comportement et devenir « comme les autres » qu’on lui brandit comme des modèles ?
Avec les mots tantôt écrits, tantôt improvisés, pour alliés, et Fabot pour partenaire de jeu et de son, Maky va nous conduire sur les chemins de sa vie, de l’école à son premier emploi, du jour à la nuit. Des mots qui sont son pire ennemi dans son enfance, il a fait sa force, son art, son arme. Ils sortent de sa bouche et deviennent musique aux sonorités jazz, matière à rire et à pleurer, images. Il les fait rimer, rythmer, joue avec eux. C’est un véritable hymne qu’il souffle aux oreilles de tous les imparfaits anonymes : ceux qui sont trop, ou pas assez, ceux qui ne suivent pas les rails tracés, ceux pour qui la vie n’est pas écrite d’avance et qui ont à construire leur avenir. La route peut être longue et difficile, mais il y a une route... C’est ce qu’avec humour, humilité, sincérité et tendresse, Maky nous rappelle.
Le projet
Sur scène, aux côtés de Maky, c’est Fabrice Blin alias Fabot, artiste multimédia, tant illustrateur graphique que sonore, qui sculpte l’espace sonore. La scénographie de Patricia Saive donne directement le ton : un nuée d’enceintes en fond de scène, une table, une chaise et l’imposant matériel électromusical de Fabot. Ce dernier, passionné par le jazz, le funk, le hip-hop s’est largement concentré sur le turntablism. Son goût pour la narration le mènera à collaborer avec de nombreux artistes, dont l’auteur et metteur en scène Manuel Antonio Pereira. Venu régulièrement au festival pour ces textes mis en scène ou en lecture, Manuel Antonio Pereira signe là la mise en scène de cet Hymne à l’imperfection après avoir convaincu Maky de théâtraliser son histoire.
Histoire dédiée à « tous ceux qui ne tiennent pas en place, à celui qui devra toujours faire ses preuves, à tous les imparfaits anonymes ».
