Créations de l'auteur
Théâtre
Parfois le vide,
Lecture par l’auteur, accompagné de Tao Ravao (Kabos, Valiha…), Jean-Christophe Feldhandler (percussions) et Géraldine Keller (chant) à Avignon dans le cadre du programme RFI "Ca va, ça va le monde". Diffusion sur l’antenne de RFI : dimanche 7 août 2016 à 12h10.
Le prophète et le président, théâtre, Ndzé éditions, 2008. prix du Théâtre interafricain Tchicaya U’Tamsi (RFI) en 1990. Mise en scène de Christiane Ramanantsoa (Madagascar, 1989) et de Vincent Mambatchaka (Bénin, Togo, Sénégal, Côte d’Ivoire, Centrafrique, France). Mise en onde sur R.F.I. (1993). Mise en espace par le Théâtre International de Langue Française (TILF) (Avignon, 1995). Mise en scène de l’auteur au Théâtre des Déchargeurs, Paris (mai-juin 2005).
La Femme, la dinde, les deux compères et la bouteille, jouée à La Réunion et en France en août-octobre 2004, mise en scène de Frédéric Robin, théâtre des Bambous, Saint Benoît, Centre Culturel Charlie Chaplin, Vaulx en Velin.
Le puits, théâtre. En production avec la Maison du Geste et de l’Image, le TILF et le Théâtre de la Villette, (Paris, Tours, Limoges, 1997). Publié chez Actes Sud Papier, 1997.
Lépreux, nouvelle. Mise en onde sur R.F.I. (1990).
Le Tambour de Zanahary, conte musical. Awa Production, en collaboration avec le musicien Tao Ravao (France 2000-2001). Instants malgaches, joué en 2001 au Théâtre Gérard Philippe en région parisienne et au festival Métissons à Marseille. Avec la participation de Jean-Luc Raharimanana et le musicien malagache Solo Razaf. Réalisation : Twamay Association.
Milaloza, conte pour onze conteurs et musiciens. Mise en scène de Bernadette Baratier et Laure-Marie Legay (Burkina Faso, Mali, France, Niger), 2004.
Lemahery et le caméléon, conte musical, en collaboration avec les musiciens Fabrice (Faffa) Andriamilantonirinason et Jean Ramanambita (du groupe Senge), 2006.
47, Revue Frictions n° 13/octobre 2008 (version scénique de Notoire, mise en scène Thierry Bedard, mai 2008, présentée au 25es Francophonies en Limousin 2008).
Les Cauchemars du Gecko, (commande d’écriture de la compagnie notoire/de l’étranger) mise en scène Thierry Bedard, mars - avril 2010. Editions Carnets-Livres, 2009 (Fragments des cauchemars et autres fulgurances du gecko).
Des Ruines... la liesse et l’oubli, (texte écrit en résidence au Forum de Blanc-Mesnil en région parisienne) mise en scène Thierry Bedard, novembre 2010 (Nantes et Le Blanc Mesnil), avril 2011 (Saint-Nazaire), janvier-février 2012 (Maison de la Poésie à Paris).
Romans
Revenir, Editions Rivages 2018 (Prix Jacques Lacarrière "Chemins faisants" 2018)
Za, Editions Philippe Rey, janvier 2008.
Nour, 1947, Le Serpent à Plumes, 2001,
Récits
L’Arbre anthropophage, récit, éditions Joëlle Losfeld, Paris, 2004
Tsiaron’ny nofo, tononkalo, éditions K’A, 2008.
Poésie
Les Cauchemars du gecko, théâtre, éditions Vents d’ailleurs, 2011
Beaux-livres
Le Bateau ivre : Histoires en Terre Malgache, avec les photographies de Pascal Grimaud. Editions Images en Manœuvres, Marseille, 2003.
Madagascar, 1947, Illustrations du Fonds Charles Ravoajanahary, éditions Vents d’Ailleurs, La Roque-d’Anthéron, 2007. 2e édition en 2008 (augmentée du texte malgache).
Portraits d’insurgés, Madagascar 1947, texte de Jean Luc Raharimanana, photos Pierrot Men, éditons Vents d’ailleurs, 2011. Exposition présentée à l’Université Paris Ouest - Nanterre La Défense du 10 mars au 5 avril 2011.
Enlacement(s), un coffret, trois textes : Des ruines, Obscena, Il n’y a plus de pays. Editions Vents d’ailleurs, décembre 2012.
Empreintes, Editions Vents d’ailleurs 2015.Ce livre accompagne le spectacle « Empreintes », danse mise en mots par Miguel Nosibor et Raharimanana.
Nouvelles
Le Lépreux et 19 autres nouvelles, nouvelles, Hatier, 1992,
Lucarne, nouvelles, Le Serpent à Plumes, 1996,
Rêves sous le linceul, nouvelles, Le Serpent à Plumes, 1998,
Prosper, nouvelle, in Dernières nouvelles de la colonisation, Vents d’ailleurs, 2003
Pacification, nouvelle, in Dernières nouvelles de la colonisation, Vents d’ailleurs, 2006
Enfances, nouvelles (ouvrage collectif), Ndze édition, 2006, poche Pocket, 2008
Des poèmes et nouvelles ont été publiées dans différentes revues : Interculturel (n° 13, 2009), Carnavalesques (n° 4 spécial Océan Indien, 2010 et n° 2, 2007)
Participation à des ouvrages collectifs
La littérature malgache, numéro spécial 1 (juin-juillet 2001) de la revue Interculturel Francophonies (Italie).
Dernières nouvelles de la Françafrique (dirigé avec Soeuf Elbadawi). Editions Vents d’Ailleurs, 2003.
Identités, langues et imaginaires dans l’Océan Indien, numéro spécial 4 (novembre-décembre 2003) de la revue Interculturel Francophonies (Italie).
Dernières nouvelles du colonialisme. Editions Vents d’Ailleurs, 2006.
Départements et territoires d’Outre-ciel. Hommage à Léopold Sédar Senghor, recueil, La Passe du vent, 2006.
Pour une littérature-monde, essai, Gallimard, 2007.
Shungu, un festin de lettres, éditions Komedit, octobre 2014, ouvrage collectif rassemblant des textes de huit auteurs francophones (Julie Gilbert, Marie Fourquet, Marcelle Dubois, Raharimanana, Marc-Antoine Cyr, Bibish Marie-Louise Mumbu, Papy Maurice Mbwiti, Soeuf Elbadawi), publié suite à la Soirée des manifestes organisée à Limoges lors de la 30e édition des Francophonies en Limousin.
Filmographie
Gouttes d’encre sur l’île rouge, portrait de l’écrivain Raharimanana. Documentaire de Randianina Ravoajanahary et Vincent Wable, 40’, 2004.
Autres informations
Jean-Luc Raharimanana et les Francophonies en Limousin
1993 - Résidence à la Maison des auteurs.
1997 - 14e Festival des Francophonies : mise en espace de Le Puits par Marc Doré (Au Café d’ailleurs, initié par la Maison du Geste et de l’Image)
2008 - 47, mise en scène Thierry Bedard (Cie Notoire, 25es Francophonies en Limousin.
2012 - exposition photo Portraits d’insurgés, Madagascar 1947, avec le photographe Pierrot Men, CCM Jean Gagnant, 29es Francophonies en Limousin.
2012 - Par la nuit, voyage à travers l’œuvre publiée de Raharimanana, voix Raharimanana, musique Tao Ravao. Le Bar des auteurs. 29es Francophonies en Limousin.
2013 - Par la nuit, voyage à travers l’œuvre publiée de Raharimanana, voix Raharimanana, musique Tao Ravao. Lectures à Vicq-sur-Breuilh et Lioux-les-Monges à l’occasion des 8es Nouvelles Zébrures, mars 2013.
2015 - Lecture Festin de mots pour un shungu.
2016-2017 et 2017-2018 : il anime les ateliers "Se voir grandir, se voir changer" pour les classes de 5e des Collèges Anatole France et Firmin Roz à Limoges.
2017 - 12es Nouvelles Zébrures, il participe à deux rencontres :
Conversation au coeur des livres, avec Hubert Haddad à l’Université Montaigne à Bordeaux
A Rebours, à la Librairie Tartinerie à Sarrant.
2018 - 35es Francophonies en Limousin : présentation de "Parfois le vide", texte et mise en scène Raharimanana
Prix et distinctions littéraires
1987 - Prix Jean-Joseph Rabearivelo de poésie.
1989 - Prix Tardivat International de la meilleure nouvelle de langue française (RFI, ACCT, Le Monde).
1990 - Prix Tchicaya U’Tamsi du théâtre interafricain, 1990, théâtre.
1998 - Grand Prix Littéraire de Madagascar (ADELF), pour Rêves sous le linceul.
2011 - Prix de la Poésie, Salon du Livre insulaire de Ouessant, pour Les cauchemars du gecko.
A propos de L’arbre anthropophage par Jean-Luc Raharimanana
En 1999, de passage à Madagascar, je reviens sur les collines de mon enfance. Des villages ont poussé, des routes ont été tracées, lorsqu’avant n’y existaient que des herbes hautes, des rochers imposants. La pauvreté semblait s’accentuer. Et je ne comprenais pas. Tant de misère. Tant de désillusion. Tant d’oubli également. La nécessité d’écrire un livre d’essai me fut alors évident. Garder les traces de cette poésie qui a bercé mon enfance. Mais s’interroger aussi sur la mémoire de ces collines. Une histoire écrite par les vainqueurs et reléguant celle des vaincus dans la légende ou les rumeurs.
Décembre 2001, j’étais assez avancé dans mon ouvrage quand arrivèrent les présidentielles et les événements qui s’ensuivirent. La tension étant monté d’un cran, mon père ancien professeur d’histoire à l’université d’Antananarivo, décida d’arrêter ses émissions à la télévision et à la radio. Ma correspondance avec lui me confortait dans l’idée de la nécessité de publier ce livre d’essai. Mais il me fallait aller au bout de l’ouvrage, parvenir jusqu’à ce présent qui vacillait, pourquoi les Malgaches étaient au bord de la guerre civile. C’est dans ce contexte, quelques mois plus tard que survinrent l’arrestation et la torture de mon père.
L’essai, prenant déjà auparavant les détours des légendes –légendes comme puits de la mémoire collective, bifurquait alors dans ma propre vie. Je dus adopter une autre forme, celle du récit, forme qui domine dans toute la deuxième partie de l’ouvrage. Mon père était accusé des pires choses qu’il avait toujours combattues : ethnisme, tribalisme, séparatisme, corruption, constitution de milice, destruction de ponts… lui qui était pourtant intervenu à la télévision pour calmer la population face à la fuite des responsables politiques de sa ville, Mahajanga ; lui que les nouveaux responsables n’hésitèrent pas à arrêter aussitôt, transformant son acte citoyen en acte de rébellion et de barbarie. L’occasion était belle de l’écarter. La mémoire une fois encore est falsifiée.
Liens
Africultures
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