Road trip théâtral - Première en France
Projet hors norme s’il en est, Après la peur est une immersion dans la ville sous forme de road-trip, ludique, philosophique et interactif. Un spectacle en mouvement pour et par des francophones du monde entier.
12 auteurs, de cultures différentes, qui ont en commun la langue française, revisitent La Peur, spectacle qu’Armel Roussel a créé en 2013. Ils ont pour mission d’écrire chacun une partition de 30 minutes pour minibus ou trajets dans la ville. Dans ces cellules autonomes qui sillonnent la ville, ces cocons intimes, tout devient possible. Pour ajouter du piment à l’exercice, chaque partition se voit attribuer trois mots/concepts extraits de L’Abécédaire de Gilles Deleuze. Les spectateurs auront donc, dans un premier temps, à choisir 3 trajets parmi les 12 proposés, aux univers très différents, aux noms aussi étonnants que FAD (Fidélité Animal Désir) ou BEN (Boisson Enfance Neurologie) ou encore LST (Littérature Style Tennis). Trois trajets, trois histoires qui pourront se croiser et s’entrechoquer, nous amener à rencontrer un flic, un laveur de pare-brise, un livreur de pizza, un invité surprise pour un bout de route… Là où La Peur tentait de faire rentrer la ville dans le théâtre, Après la peur propose une percée du théâtre dans la ville, avec pour moteur les mêmes interrogations : comment parvenir à vivre ensemble ? Qu’est-ce qui nous unit ? Qu’est-ce qui à l’inverse nous fait nous sentir seul au milieu de la multitude et du foisonnement de la ville ?
Pour Armel Roussel, « tous ces trajets doivent amener à aller chercher de la légèreté, de la gravité, la joie d’être ensemble, de la nourriture – parce qu’elle est nécessaire, pourquoi pas le plus bel homme ou la plus belle femme du monde, des miracles, un père ou un maître à penser, l’amour, en tout cas le grand frisson, et une certaine vérité. Des sentiments forts, avec des gens qui discutent, qui dansent, de la bonne musique, des enfants qui jouent, une bonne humeur partagée, où l’on peut parler du fait de vivre ou de mourir… Une fête des sens, une libre circulation des biens et des idées… un peu comme si l’on était sur un nuage où l’on croisait ses morts et ses amis. Quelque chose de beau, de fugace, d’éphémère… »
Le voyage dans la ville, la langue et la pensée peut débuter.