The Ting Bang (première partie) et Dédé Saint-Prix - Soirée de clôture
Deux générations se suivent pour cette soirée de clôture.
The Ting Bang inscrit son univers musical dans une lignée ancestrale, là où d’autres voient une opposition entre modernité et tradition.
Ce groupe de trois artistes fait figure d’Ovni, tant par sa formation atypique que son positionnement. Ils livrent au monde dans un langage contemporain, ce que la Martinique a à offrir de plus authentique, singulier et profond : le Bèlè.
Tantôt outils de résistance, témoin du réel ou expression libératrice, The Ting Bang marche dans les traces porteuses d’espoir de cet héritage.
Si le Ting Bang était une fusée afrofuturiste, Maleïka, sa voix et sa présence scénique hors norme en serait la source d’énergie inépuisable. Johan et son coup de tambour redoutable, le réacteur et cœur grondant. Noss, à la tour de contrôle, serait le gardien des beats cosmiques.
On ne présente plus Dédé Saint-Prix, formidable meneur d’ambiance, chanteur bouillonnant, percussionniste, flûtiste, saxophoniste. Dédé tire ses textes imagés de l’héritage des paraboles ironiques des anciens conteurs, il dépeint aussi bien l’atmosphère taquine du milieu rural que les faits d’actualité de son île.
C’est en cavalier de la musique Chouval Bwa que Dédé Saint-Prix prend sa véritable dimension : il a fait retentir ses rythmes aux Antilles-Guyane, en Afrique, en Europe, en Colombie, au Québec, au Brésil ou encore aux Etats-Unis. Il mêle parfois à sa musique les influences haïtiennes (kompa), les motifs de Trinidad, Cuba, Porto Rico...
Son effervescence musicale est animée par l’envie d’aller toujours plus loin dans l’exploitation de la base traditionnelle sans jamais perdre de vue une identité collective. Avec le bélé, la biguine, le chouval bwa, et le zouk, il sera ce soir encore un passeur de musique et de danse.