Les 26 et 27 mai, une grève d’ouvriers s’achève dans un bain de sang. On a massacré des ouvriers désarmés. Il s’est trouvé des hommes pour dénoncer une situation, avec toute la force de conviction qu’ils pouvaient avoir. On dit que le G.O.N.G. (Groupe d’Organisation Nationale de la Guadeloupe), mouvement subversif est le principal groupement susceptible d’exploiter à son profit l’émeute de la population. Que c’est un nouveau courant révolutionnaire clandestin, dont l’objectif est l’indépendance de la Guadeloupe qu’ils veulent soustraire à la France. On dit que ce groupe est à la manœuvre pour déstabiliser le pays. Les principaux membres de cette organisation sont sur le banc des accusés. Ils sont dix-huit Guadeloupéens. Ils sont traduits devant les tribunaux pour avoir dénoncé un système colonial. Ils risquent la prison à vie.
Le projet
Après le succès de l’exposition sonore et visuelle Les échos de la mémoire créée dans le Jardin du Luxembourg à Paris, inaugurée par le Président de la République François Hollande le 10 mai 2013, en itinérance en Guadeloupe de 2014 à 2017 et labellisée UNESCO "projet soutenu par la Route de l’esclave", L’impossible procès propose une autre approche de notre devoir d’histoire, celle de faire entendre de façon originale les échos des évènements du mois de mai 1967.
Cette création théâtrale permet à la jeune génération de découvrir un passé douloureux et de comprendre les raisons de ces mouvements d’engagement, de résistance et d’opposition. C’est à la fois l’histoire de la Guadeloupe mais aussi une page d’histoire de France, et celle de ses départements français.