Avec un style jazz soul, se mariant parfaitement avec sa profonde voix de basse, Alvie Bitemo chante et écrit des textes hantés par l’histoire tragique de son pays. Qu’elle écrive en lingala, lari, ou en français, ses paroles subversives et tendres restent portées par un espoir indéfectible, affirmant une nécessité de dire et refusant de se laisser étouffer par quelque pouvoir que ce soit.
En 2009, Alvie Bitemo rencontre Benoist Bouvot, grâce à Catherine Boskowitz qui les réunit pour Samantha à Kinshasa, qu’elle crée à Limoges. Sans chercher un juste milieu, ils accordent leurs différences pour continuer à les faire entendre sans les faire disparaître dans une homogénéité superficielle. Le résultat est un univers musical et mélodique, des textes profonds, le timbre grave de la voix, et l’implication totale du duo qui porte le répertoire au-delà d’une musique simplement festive, tout en évitant les limitations d’une musique juste politique.
crédit photo Joël Arpaillange