Avec Seuls, le dramaturge et metteur en scène québécois poursuit son exploration des thèmes qui traversent son œuvre : filiation, mémoire, exil, racines... Il se met en scène dans le rôle de Harwan, un étudiant trentenaire qui a fui le Liban pour se réfugier au Québec. Harwan tente de finir sa thèse sur Robert Lepage, qu’il doit retrouver à Saint-Pétersbourg, mais doit parallèlement faire face à son père, dans le coma, avec lequel il n’a jamais réussi à communiquer. Peu à peu il plonge au plus profond de lui-même, retrouvant sa langue maternelle oubliée il y a longtemps, en même temps qu’il se redécouvre.
D’abord intimiste, teintée d’humour, le solo de Wajdi Mouawad se poursuit dans un crescendo dramatique jusqu’à une conclusion en forme de performance, éclatante.
Après le succès de ses pièces chorales (depuis Littoral jusqu’à ses plus récentes créations), Wajdi Mouawad se met seul en scène dans un spectacle polyphonique où la vidéo, le son, la lumière viennent s’entrelacer à la parole.