Le spectacle parle surtout de “la fidélité”.
La fidélité éternelle.
La fidélité à la famille, à un être cher.
La fidélité au travail des générations précédentes.
La fidélité à ses supérieurs, à la patrie.
La fidélité aux promesses tacites.
Et du point où la fidélité est proche de la folie.
Danny Ronaldo
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Sous le chapiteau, tous les artistes sont décédés. Le clown, seul survivant, les a enterrés autour de la piste. Ici, le clown blanc ; sa trompette accrochée à la croix est astiquée tous les jours. Et c’est là qu’est la tombe du directeur, qu’il contourne précautionneusement. Il est seul, mais dans le monde du cirque, il existe un vieux serment ; celui de ne jamais décevoir le public. Alors, pour
maintenir tous les autres personnages en vie, Danny Ronaldo entame un duel avec son passé avec une audace inouïe et de grands éclats de rire.
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Le projet
Une source d’inspiration importante est l’histoire de Hiroo Onoda, un ancien militaire japonais qui, en tant que « dernier des combattants » dans l’île de Lubang aux Philippines, a encore résisté pendant 30 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pendant près de 30 ans, témoignant d’une force morale proche de la folie, il est resté fidèle à son pays et à sa mission. Fidelis Fortibus n’a aucun rapport avec la guerre, mais met néanmoins en lumière la similarité avec les récits de vieux artistes circassiens et même avec les propres traditions familiales de Circus Ronaldo. Les anciennes familles circassiennes respectent un code qui leur enjoint de « ne jamais baisser les bras », de « continuer, peu importe ce qu’il arrive ». Même si le chapiteau s’est effondré, si tout le monde est mort et si on est resté tout seul… il faut que le spectacle continue !